Chers agriculteurs, chercheurs, représentants du secteur public et privé,Je suis honoré(e) de prendre la parole aujourd’hui dans ce cadre prestigieux du Salon International de l’Agriculture et de la Production Végétale à Sétif, pour évoquer un sujet crucial : les fertilisants biologiques en agriculture. Avec les défis environnementaux, les attentes des consommateurs, et la concurrence externe, il est plus que jamais nécessaire de repenser nos pratiques pour une agriculture durable.
—Contexte et enjeux
Dégradation des sols, usage intensif des fertilisants chimiques : dans beaucoup de régions, l’usage prolongé d’engrais chimiques et d’intrants synthétiques a entraîné perte de fertilité, appauvrissement organique, déséquilibres biologiques, pollution des nappes phréatiques.
Demande croissante du marché pour les produits bio et écoresponsables : tant au niveau local que pour l’export, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité, à la traçabilité, et à l’impact environnemental.
Politiques publiques et réglementations internationales : il y a des normes de plus en plus strictes sur la résidus chimiques, la durabilité, la sécurité sanitaire. L’Algérie, comme d’autres pays, s’oriente vers des stratégies pour promouvoir l’agriculture biologique, l’agroécologie, la protection de l’environnement, etc.
—Que sont les fertilisants biologiques ?
Matières naturelles : compost, fumier, déchets verts, matière organique de ferme, résidus végétaux, boues traitées (voire algues), etc.
Micro-organismes utiles : mycorhizes, bactéries fixatrices d’azote, bactéries phosphate-solubilisantes, etc.
Amendements organiques : compost, compost lacto-fermenté, biochar, etc.
Engrais organiques certifiés ou issus de filières biologiques – utilisation encadrée pour répondre à des exigences de certification bio.
—Avantages des fertilisants biologiques
1. Amélioration de la structure du sol : augmentation de la porosité, meilleure rétention d’eau, réduction de l’érosion.
2. Augmentation de la fertilité à long terme : apport progressif de matière organique, stimulation de l’activité biologique du sol.
3. Réduction des coûts et des intrants chimiques : bien que la transition nécessite un investissement initial, à terme, les coûts externalisés (santé, pollution, épuisement des sols) diminuent.
4. Effets bénéfiques sur la biodiversité et l’environnement : protection des nappes, moins de résidus toxiques, meilleure résilience aux stress climatiques.
5. Meilleure acceptation du marché : produits plus attractifs pour les consommateurs bio, possibilité de valorisation ou de labellisation.

